Missions Publiques
est une entreprise indépendante
créée en 1998

"Dans une société fortement technologique, où le peuple a délégué son pouvoir décisionnel aux experts et aux représentants politiques, il est nécessaire de permettre aux citoyens de s’exprimer sur les sujets qui touchent à la construction de la cité. Sans cela, les tensions sociales et les inégalités ne feront que s’accentuer. Et puis ce qui me motive au quotidien, c’est le fait d’aller au contact des gens et de leur permettre d’entrer dans la complexité des choix collectifs. De m’apercevoir que loin des clichés individualistes, ils souhaitent l’avènement d’une société plus juste et égalitaire.

"La raison pour laquelle je fais ce métier ? C’est pour faire bouger les lignes de la gouvernance à toutes les échelles, et surtout au niveau global. Mon rêve, c’est une société politique dans laquelle les formes de démocratie se complètent et s’enrichissent. Ma thèse de doctorat a porté sur le tirage au sort, qui apporte de la fraîcheur, de l’ouverture et du long-terme en politique. Et c’est un retour aux sources, bien sûr.

"Ce qui me motive à faire ce métier, c’est la capacité à rendre les citoyens actifs en politique en leur donnant les clés qui leur permettront d’avoir un impact sur les décisions les concernant directement. Travailler à mettre en place des dispositifs de participation citoyenne, c’est estimer que l’expérience propre de chacun le rend tout à fait capable de se forger un avis et d’échanger avec d’autres citoyens autour de questions d’intérêt général. Et c’est leur permettre de s’emparer collectivement de ces questions, qu’elles soit liées à leur vie quotidienne ou à des enjeux d’organisation sociale.

"Ce que je souhaite, c’est participer à la construction collective de notre société, afin de lui donner du sens. À une époque de grands changements, il est important de prendre le temps de réfléchir, ensemble, à nos valeurs communes. Pour moi, le débat et la communication sont les clés d’une évolution saine et raisonnée du vivre ensemble. J’ai été particulièrement marqué par le débat citoyen sur l’espace pour l’Europe, organisé pour le compte de l’ESA (l’agence spatiale européenne). En contact avec des partenaires des 22 pays où nous avons déployé ce débat, j’étais placé en plein cœurs des processus. Et les méthodes employées ont montré leur pertinence à dessiner les politiques à venir.

"Notre métier, c’est de réunir les conditions préalables à l’émergence d’une idée collective nouvelle. Et lorsque nous y réussissons, il est incroyable de constater à quel point l’intelligence citoyenne peut être innovante. La mission qui m’a le plus marquée, c’est celle autour des dialogues citoyens sur l’avenir de l’Europe, mise en place par la Commission européenne. Et c’était une succession de défis ! Réunir 96 citoyens tirés au sort dans chacun des 27 pays de l’Union, et les faire s’accorder sur de grands thèmes concernant l’avenir de l’Europe, voilà un moment unique.

"Avec Missions Publiques, je souhaite démontrer qu’aucun sujet politique n’est trop complexe pour les citoyen.ne.s, peu importe leur âge, leur genre, leur origine ou leur parcours de vie. Quand nous les faisons dialoguer sur des sujets aussi complexes que la santé, la technologie, les réformes sociales ou la transition écologique, nous faisons le pari de la présomption de compétence : toutes et tous ont leur mot à dire sur l’avenir de la société. Le Dialogue Citoyen International sur la mobilité sans conducteur, qui compte aujourd’hui une vingtaine de villes embarquées à travers le monde, nous a montré que les participant.e.s pouvaient s’approprier un sujet à la fois collectivement et personnellement, et ainsi renouer avec le sens politique.

"Les résultats des dialogues citoyens démontrent que l’expertise de ceux-ci apporte de la clarté, de l’intelligence et de nouvelles perspectives dans les prises de décisions. J’ai pour preuve le débat citoyen planétaire que nous avons organisé et qui, pendant plus de 30 heures, a parcouru les 24 fuseaux horaires. Mettre autour de la table des citoyens de 76 pays et se rendre compte de leur énorme convergence de vue a été un moment pour moi très marquant, sur le plan de la confiance en l’intelligence collective de l’humanité.

"En tant que politologue, j'ai toujours été intrigué par les questions de gouvernance: comment est organisée une société ? Quel est le processus décisionnel ? Et comment le pouvoir est-il distribué et légitimé ? Ma conviction est que quel que soit le système politique, qu'il s'agisse d'une démocratie représentative, d'un régime autoritaire, d'un régime à parti unique ou de toute autre forme, engager les citoyens de manière systématique, bien conçue et qui fasse sens est toujours bénéfique pour la société. C'est pourquoi je travaille chez Missions Publiques - pour concevoir, mettre en œuvre et faire évoluer des instruments participatifs et délibératifs, afin d'améliorer les processus de gouvernance à tous les niveaux.

"L'éducation populaire, c'est apprendre par soi-même avec les autres; la vie associative, c'est faire par soi-même avec les autres; la participation citoyenne, c'est penser par soi-même avec les autres. Toutes ces formes d'engagement et d'émancipation individuelles et collectives au service d'une démocratie plus vivante, plus juste et plus égalitaire me sont chères.

"Travailler dans le champ de la délibération et de la participation citoyenne c’est d’abord croire à la force de l’intelligence collective et à sa plus-value quand elle est intégrée à la décision. C’est animée par le souhait d’œuvrer pour un système de gouvernance ouvert / une démocratie plus forte que j’ai choisi d’en faire mon métier. Après des expériences dans l’administration nationale et territoriale j’ai choisi de rejoindre Missions Publiques afin de donner une nouvelle dynamique à mon engagement sur le terrain et à travailler l'impact des démarches de participation au côté d'une pluralité d'acteurs.

"Passionnée par l’engagement solidaire et les sujets de responsabilité sociale, je mets aujourd’hui mes compétences au service des ambitions internationales de Missions Publiques, convaincue que la démocratie participative exploite pleinement le potentiel des citoyens.

"Je suis persuadé que le principe de délibération doit devenir une norme et que cette pratique se travaille dès le jeune âge. La participation citoyenne doit devenir un outil d’éducation permanent.

"Je pense que l’avenir de la démocratie est participatif. Ces dernières années nous ont montré à quel point les citoyens sont capables de se mobiliser sur un grand nombre d’enjeux, de s’exprimer, de délibérer et de faire vivre une démocratie pour le peuple et par le peuple.

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